Après une période anémique, l’immobilier en Europe commence à guérir.
L’immobilier en Europe a dû subir, malgré lui, un changement drastique il y a quelques années. Tout allait comme sur des roulettes avec la bulle immobilière et la construction était en bonne santé. Cette bulle gonflait et gonflait et personne ne semblait s’en rendre compte, ni les gouvernements, ni les agences immobilières, ni les compagnies de construction, ni les banques, et encore moins les acheteurs. Tout à coup cette bulle si productive a explosé et tout s’est écroulé comme un château de cartes.
Avec la vague engloutissante de la crise économique entraînant la précarité économique, la hausse impitoyable du chômage surtout dans le domaine de la construction, la méfiance des acheteurs et par conséquent la baisse des ventes, l’Europe immobilière s’en est ressentie fortement. Combien d’agences immobilières ont dû fermer leurs portes à jamais? Combien d’agents immobiliers flanqués à la rue? Pendant longtemps, ce secteur a souffert d’une grave anémie. Mais depuis quelque temps, après un traitement de fer, il ressurgit timidement.
Le recul des prix du logement de 1,4% durant le dernier trimestre 2013 dans la zone euro, l’amélioration, quoique lente, de l’économie, les taux de crédits se maintenant à de faibles intérêts, et une légère croissance de l’emploi viennent apporter à nouveau de l’air frais à un immobilier européen qui se fanait. La confiance imminente des acheteurs contribue grandement à sa récupération progressive.
L’immobilier hors Europe a passé aussi par des moments difficiles mais sa sortie du creux économique a été plus rapide qu’en Europe. Par exemple, en Chine et en Australie il a repris de plus belle. Le Canada est également en parfaite santé. Par contre, la reprise des marchés immobiliers aux États-Unis a perdu de l’élan à cause des coûts d’emprunts élevés.
En Europe, la récupération du marché immobilier varie selon le pays. Pendant que le renforcement économique de l’Irlande (+6%), de l’Allemagne (+5%) et du Royaume-Uni (+3%) diverge vers le positif, d’autres pays comme la France (-2%), l’Espagne (-5%) ou l’Italie (-6%) ont encore du travail à faire.
Ces pays, surtout l’Espagne, sont en train d’exploiter l’immobilier méditerranéen de façon à relancer ce secteur. Le gouvernement espagnol a mis l’accent sur cette zone maritime de soleil pour essayer d’écouler les 700000 résidences vides qui encombrent le marché. Étant dans ce littoral de la Méditerranée où les prix sont plus abordables qu’ailleurs, l’immobilier espagnol met tout son espoir sur une clientèle retraitée nationale et étrangère qui cherche à investir dans une deuxième résidence. De janvier à mars, on y a constaté une hausse légère des transactions. Les français, par exemple, auraient déjà acquis 8,2% des biens immobiliers et cela peut encore augmenter. Car acheter une deuxième résidence est un intelligent investissement. Une location apporte plus qu’un placement de 2% à la banque.
Après une longue période maladive et en déclin du secteur immobilier, l’Europe voit enfin la lumière au fond du tunnel.
Heureusement certains biens immobiliers ont pu profiter de la période de crise pour rester sur le marché et devenir la convoitise d’investisseurs, mais aussi de plusieurs acheteurs qui ont profités de l’ immobilier en Mediterranée pour investir dans ce qui sera leur résidence pour la retraite. L’Espagne a ainsi vu le marché de l’immobilier surpasser la crise en proposant des appartements, villas, maisons à des prix très intéressants.